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lundi 22 avril 2013

Nosferatu contre Nosferatu

    Il y a quelques semaines j'ai regardé "Nosferatu le vampire" de Friedrich Murnau et son remake "Nosferatu, fantôme de la nuit" de Werner Herzog. Voilà ce que j'ai retenu de leur visionnage  (l'article qui suit contient des spoilers, mais sur des films datant de plus de 30 ans alors bon...)


    Commençons par la version originale, le film muet de 1922 (en noir et blanc mais avec une pellicule teintée). Pour une question de droits, le réalisateur n'a pas pu adapter Dracula de Bram Stocker, il a donc utilisé un légère variation du mythe du comte vampire. 
    L'histoire se déroule dans la ville allemande imaginaire de Wisborg. Hutter est chargé de se rendre en Transylvanie pour donner au Comte Orlok le titre de propriété de l'immeuble qu'il vient d'acheter. Il laisse sa femme Ellen aux bons soins d'amis et part pour les Carpates. 
    Arrivé au château, il tombe sous l'emprise du comte qui est évidemment Nosferatu, un vampire assoiffé de sang ! Ne pouvant pas voyager de jour, le monstre prend la mer et après quelques mois il débarque à Wisborg où il déclenche une épidémie de peste. Pendant ce temps, Hutter s'enfuit du château mais blessé il arrive chez lui après Nosferatu. Ellen partageait à distance le calvaire de son mari. Elle découvre que seule une femme au cœur pur pourra détruire le démon et fini par se sacrifier pour sauver son grand amour et la ville par la même occasion.

    Dans l'ensemble, j'ai apprécié le film mais celui-ci a été gâché par une bande originale toute pourrie (1h30 de flûtes qui chuintent...). Je ne regarde pas souvent de films muets mais ce n'est pas la première fois que ça m'arrive et c'est très désagréable.


    Passons à la version parlante et en couleur de 1979. Il y a des films de Werner Herzog que j'adore (Fitzcaraldo, Bad lieutenant...) et d'autre que je déteste comme Aguirre la colère de Dieu. Malheureusement, "Nosferatu, fantôme de la nuit" penche plutôt du second côté...

    Le scénario diffère sur quelques points. L'histoire se déroule à Wismar, un ville réelle cette fois. Herzog reprend les noms du roman d'origine (Dracula, Harker, Van Helsing) mais bizarrement il échange ceux des personnages féminins (Lucy devient l'héroïne à la place de Mina). La fin est également différente puisque cette fois, ça se termine mal !

    Selon moi, un remake a de l'intérêt à deux points de vue : quand c'est un bon film en soit (là j'ai pas réfléchi à un exemple) et/ou quand la comparaison avec l'original est intéressante (comme 8 1/2 et Stardust Memories).
Ici, ce n'est pas trop le cas. A part le vampire (Klaus Kinski) les autres acteurs principaux (Bruno ganz et Isabelle Adjani) sont vraiment transparents. Les dialogues réussissent à être moins intéressants que ceux du film muet. Et je n'ai pas été convaincu par la fin qui est également moins symbolique et moins forte que dans le premier film. En plus je trouve dommage de se rapprocher un peu plus de Dracula alors qu'il y avait moyen de développer un mythe différent.

    Bon pour conclure, malgré sa renommée, Nosferatu, quelque soit la version, n'est pas devenu mon vampire préféré, ni même mon vampire chauve préféré et encore moins mon film de vampire préféré (qui reste "Le bal des vampires" de Roman Polanski !).

2 commentaires:

  1. J'avoue tout, je ne les ai pas vu!! Mais ils font partie d'une liste de films à voir, longue comme un jour sans pain... (quelle expression vieillotte!)

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    1. Le premier est à voir en tant que classique du cinéma. Le second est dispensable.

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